Dernier jour de l’année 2016 et derniers patients
Ça y est le dernier jour de l’année 2016 est arrivé et avec lui nos derniers accueils de l’année. Il s’agit d’une Chouette hulotte (Strix aluco) et d’une Tourterelle turque (Streptopelia decaocto).
Petite tradition à Hegalaldia, nous allons vous présenter ces deux arrivants.
La hulotte nous vient d’Oeyregave dans les Landes, victime d’un choc de la route, elle est malheureusement très mal en point, luxation à l’aile gauche, œdème cérébral provoquant une grosseur sur le palais de l’oiseau, déshydratation importante, très maigre, en hypothermie et aveugle suite au choc… Cette pauvre petite a pour le moment peu de chances de retrouver la vie sauvage, sous surveillance importante de la part de nos soigneurs, croyez bien que ces derniers feront leur maximum pour la remettre sur pattes.
Les impacts de véhicules avec la faune sauvage sont très fréquents, surtout pour les rapaces nocturnes, il s’agit de la deuxième cause d’accueil la plus importante pour notre centre de soins.
L’avenir de la tourterelle quant à lui semble mieux engagé, bien qu’elle présente toutefois quelques signes d’inquiétude. Suite à l’attaque d’un chat sur la commune de Bénesse-Maremne (également dans le département des Landes), elle a été recueillie et est restée pendant une semaine chez son découvreur. Il n’y a plus de plaies sur son corps, mais elle semble présenter une importante carence en vitamine D, provoquant une faiblesse sur son squelette, cette carence peut provenir d’une mauvaise alimentation ou exister depuis la naissance de l’animal.
La prédation part nos amis félins et canins est également une cause d’accueil très fréquente pour Hegalaldia, la troisième plus fréquente pour être exact.
Ces deux animaux viennent donc clore l’année et part de même notre compteur d’accueil : celui-ci restera bloqué au triste record de 1897 animaux accueillis par notre centre de soins pour l’année 2016 !
Ce nombre augmente tous les ans, en 2015 nous en avions accueilli 1443…
Alors pourquoi cette augmentation régulière ? Serait-ce dû à l’impact toujours plus important des activités humaines sur le milieu naturel ? Ou à la portée de notre communication sur notre secteur d’activité ? Probablement les deux.
Une augmentation qui nous rappelle chaque année l’importance de notre travail mais qui continue de nous inquiéter pour le futur de notre faune sauvage.
2017 sera peut-être une fois de plus une année de record ! Mais notre but n’est pas de battre le score du nombre d’animaux accueillis, pourtant nous continuerons de communiquer car plus nous sommes connus et plus vite les animaux sont pris en charge et plus ils ont de chances de survie.