L’automne fait son grand retour en ce dimanche 22 septembre. C’est l’occasion pour des millions d’oiseaux de quitter leur lieu-dit de reproduction, pour se rendre dans leur zone d’hivernage. Ce phénomène est provoqué par une hormone, c’est celle de la mélatonine. Elle est présente dans chaque espèce migratrice. Ce voyage est long pour certains oiseaux, ils doivent prévoir leur stock de graisse, des arrêts, mais aussi faire face aux différents dangers qui les attendent…

 

Selon l’espèce, la migration diverge : le voyage sera plus ou moins long et nécessitera des besoins divers et variés. On peut répartir les oiseaux en différentes catégories.

Les planeurs profitent des courants d’air chaud pour atteindre leur objectif sans faire de gros efforts. On parle de vol à voile. Cependant, ils ne peuvent réaliser cela que de jour, au dessus de la terre car ce qu’on nomme les ascendances thermiques, ne sont pas présentes sur l’eau. Pour survoler la mer, ces oiseaux se frayent un passage sur des parties étroites comme les détroits, où leur énergie est mise à rude épreuve.

 

Certaines espèces pratiquent le vol battu. Contrairement au vol à voile, ce type de migration demande une réserve en graisse en amont, assez importante. Ces oiseaux devront également s’arrêter pendant leur vol pour recharger ce stock. D’autres espèces font ce qu’on nomme le vol en V. Cette formation permet aux oiseaux situés derrière un autre oiseau, de pouvoir économiser de son énergie. Mais aussi, le fait de migrer en famille permet de limiter les risques de prédation et d’atteindre, pour la nouvelle génération, le lieu d’arrivée plus rapidement car les adultes passent par les voies les plus courtes.

Puis, on retrouve les grands oiseaux de mer qui surfent sur les mouvements de vagues provoqués par les masses d’air, sans fournir trop d’efforts. Pendant leur migration, les oiseaux doivent faire face à de multiples dangers. Il y a ceux qui sont dits naturels : cela concerne surtout la prédation qui est la première cause de mortalité. Mais aussi, il y a les tempêtes ou les vents qui déportent les oiseaux au large, en leur demandant de fournir plus d’efforts. Puis, il y a les mers, les montagnes et les déserts qui font office de barrières.

Ensuite, il y a les dangers anthropiques qui sont liés à la création humaine. Avec le changement climatique, les oiseaux subissent une modification de leur habitat. Cela impacte la qualité de leurs haltes migratoires qui sont importantes pour recharger leur réserve de graisse. Les installations lumineuses, électriques et éoliennes provoquent aussi des collisions et des électrocutions mortelles.

Pourquoi migrer ?

Les oiseaux migrateurs partent dans leur zone d’hivernage non pas par manque de chaleur, mais bel et bien par manque de nourriture. Les proies, tout comme les végétaux se font plus rares à ce moment. C’est le cas des hirondelles, qui ne trouvent plus assez d’insectes. De plus, certaines régions poussent les oiseaux d’eau à migrer à cause du gel des zones humides et des chutes de neige.

Vers où migrer ?

Selon les espèces migratrices, la destination finale n’est pas la même. Par exemple, les insectivores qui nichent en Europe vont migrer en dessous de la bande saharienne pour se réfugier dans les forêts tropicales et dans la savane. D’autres espèces adaptent leur voyage en fonction du lieu de reproduction. On parle alors de migration totale ou bien de migration partielle (trajet court).