Catégorie : Actualités d’ici et d’ailleurs

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Chouettes en danger

Les chouettes tout comme les hiboux, attirés par la chaleur et la protection qu’offrent les cheminées, y pénètrent souvent en quête d’un abri. Malheureusement, une fois à l’intérieur, ces rapaces se retrouvent piégés, incapables de remonter à cause des parois lisses. Par ailleurs, avec l’arrivée du grand froid, l’allumage des feux de cheminée devient une menace directe : c’est le cas de nombreuses chouettes qui se font gravement brûler ou bien qui périssent dans les flammes avant que l’on ne puisse tenter de les sauver.

Au milieu du mois de novembre, deux Chouettes hulottes nous ont été ramenées au centre. Elles ont été trouvées sur la commune de Laruns. Le découvreur nous a expliqué que ces pauvres rapaces étaient tombés dans la cheminée alors que le feu venait d’être allumé.

Le diagnostic a révélé que ces chouettes avaient le plumage complètement pollué par la suie des cendres. Elles étaient en déshydratation et en hypothermie totale et leurs yeux étaient tous secs. L’une avait une patte complètement brûlée tandis que l’autre était déplumée d’une aile (voir photos ci-dessous). Elles ont été réhydratées et mises au chaud. Une crème ophtalmique leur a été appliquée concernant la sécheresse oculaire.

Malheureusement, les deux rapaces sont morts quelques jours après leur arrivée au centre des suites de leur chute dans la cheminée. Leurs poumons étaient trop impactés par la fumée et les gaz. Si leur état se serait stabilisé, nos soigneuses auraient pu faire de l’enture (greffe de plumes) et elles les auraient lavées pour enlever la suie.

Pour éviter que ce type de situation arrive, vous pouvez placer une grille fine ou un filet au niveau de l’ouverture de la cheminée. Cela empêchera les oiseaux d’y pénétrer mais cela n’entravera pas l’évacuation des fumées​ ! Il existe en magasin des chapeaux de cheminée qui protègent contre la pluie et l’intrusion d’animaux sauvages. Vous pouvez aussi installer des nichoirs adaptés dans votre jardin pour que les chouettes nichent ailleurs.

Si vous ne voulez pas dépenser d’argent, pas de soucis, d’autres solutions existent ! Tout simplement, avant d’allumer un feu, vous pouvez vérifier que votre conduit de cheminée est dégagé et qu’aucun animal ne s’y trouve. Dans le même cas, si vous entendez des bruits dans votre cheminée (grattements, hululements…), éteignez le feu immédiatement et contactez un centre de soins ou les pompiers pour une intervention.

Merci Nanimo !

 

Toute la semaine dernière, un collectif de plusieurs artistes s’est organisé grâce à Nanimo pour de la sensibilisation, des créations solidaires, des Lives Twitch, une tombola… dans le but de nous soutenir dans nos missions pour protéger la biodiversité ! On peut dire que la créativité s’est mise au service de la biodiversité !

C’est grâce à eux et à tous les participants que nous allons recevoir cette somme. Cela nous touche de voir tout le soutien à notre encontre. Merci, merci et encore merci !!!

On vous invite à suivre Nahasia ( Alicia ) dans son travail personnel et via Nanimo, sur instagram ou facebook, ainsi que l’ensemble des artistes qui ont participé à ce projet ! Vous pourrez alors suivre leurs belles créations et soutenir d’autres associations pour les projets futurs.

Le fou de Bassan

 

 

 

Changement de saison rime avec migration !

 

L’automne fait son grand retour en ce dimanche 22 septembre. C’est l’occasion pour des millions d’oiseaux de quitter leur lieu-dit de reproduction, pour se rendre dans leur zone d’hivernage. Ce phénomène est provoqué par une hormone, c’est celle de la mélatonine. Elle est présente dans chaque espèce migratrice. Ce voyage est long pour certains oiseaux, ils doivent prévoir leur stock de graisse, des arrêts, mais aussi faire face aux différents dangers qui les attendent…

 

Selon l’espèce, la migration diverge : le voyage sera plus ou moins long et nécessitera des besoins divers et variés. On peut répartir les oiseaux en différentes catégories.

Les planeurs profitent des courants d’air chaud pour atteindre leur objectif sans faire de gros efforts. On parle de vol à voile. Cependant, ils ne peuvent réaliser cela que de jour, au dessus de la terre car ce qu’on nomme les ascendances thermiques, ne sont pas présentes sur l’eau. Pour survoler la mer, ces oiseaux se frayent un passage sur des parties étroites comme les détroits, où leur énergie est mise à rude épreuve.

 

Certaines espèces pratiquent le vol battu. Contrairement au vol à voile, ce type de migration demande une réserve en graisse en amont, assez importante. Ces oiseaux devront également s’arrêter pendant leur vol pour recharger ce stock. D’autres espèces font ce qu’on nomme le vol en V. Cette formation permet aux oiseaux situés derrière un autre oiseau, de pouvoir économiser de son énergie. Mais aussi, le fait de migrer en famille permet de limiter les risques de prédation et d’atteindre, pour la nouvelle génération, le lieu d’arrivée plus rapidement car les adultes passent par les voies les plus courtes.

Puis, on retrouve les grands oiseaux de mer qui surfent sur les mouvements de vagues provoqués par les masses d’air, sans fournir trop d’efforts. Pendant leur migration, les oiseaux doivent faire face à de multiples dangers. Il y a ceux qui sont dits naturels : cela concerne surtout la prédation qui est la première cause de mortalité. Mais aussi, il y a les tempêtes ou les vents qui déportent les oiseaux au large, en leur demandant de fournir plus d’efforts. Puis, il y a les mers, les montagnes et les déserts qui font office de barrières.

Ensuite, il y a les dangers anthropiques qui sont liés à la création humaine. Avec le changement climatique, les oiseaux subissent une modification de leur habitat. Cela impacte la qualité de leurs haltes migratoires qui sont importantes pour recharger leur réserve de graisse. Les installations lumineuses, électriques et éoliennes provoquent aussi des collisions et des électrocutions mortelles.

Pourquoi migrer ?

Les oiseaux migrateurs partent dans leur zone d’hivernage non pas par manque de chaleur, mais bel et bien par manque de nourriture. Les proies, tout comme les végétaux se font plus rares à ce moment. C’est le cas des hirondelles, qui ne trouvent plus assez d’insectes. De plus, certaines régions poussent les oiseaux d’eau à migrer à cause du gel des zones humides et des chutes de neige.

Vers où migrer ?

Selon les espèces migratrices, la destination finale n’est pas la même. Par exemple, les insectivores qui nichent en Europe vont migrer en dessous de la bande saharienne pour se réfugier dans les forêts tropicales et dans la savane. D’autres espèces adaptent leur voyage en fonction du lieu de reproduction. On parle alors de migration totale ou bien de migration partielle (trajet court).

 

 

 

Objectif atteint !

Cette année 2024 n’a pas été une année de tout repos pour notre centre. Nous avons dû faire face à un manque financier assez conséquent qui pouvait mettre en péril notre stabilité. Par manque de moyens, des décisions difficiles auraient pu être prises, allant de l’arrêt d’accueil de certaines espèces à la fermeture totale du centre, au détriment de ses pensionnaires et des salariés.

Toutefois, par votre force et votre soutien, notre objectif a pu être atteint bien avant la fin de l’année 2024 ! C’est grâce à votre réactivité sur les réseaux ainsi qu’à la générosité de vos dons, à petite comme à grande échelle, que ce montant a été dépassé. Nous sommes actuellement à 42 157€.

Grâce à vous, le centre continue de tourner comme il faut, pour la plus grande joie de notre équipe et des animaux.

Merci encore de votre précieux soutien depuis toutes ces années.

L’imprégnation, Késako ?

L’imprégnation aussi appelée « empreinte » est un processus d’attachement social chez de nombreux animaux et se produit majoritairement chez les petits. Elle se fait au cours d’une période sensible, qui varie en fonction des espèces. Ce phénomène n’est pas irréversible mais reste indélébile.

L’imprégnation se fait de différentes façons selon les animaux :

  • Chez les oiseaux nidifuges (canards, poules…), les petits suivront inconditionnellement le premier objet ou être vivant mouvant visible à la sortie de l’œuf. Il existe selon les espèces des préférences visuelles (couleur, formes…) et certaines parties du corps doivent être visible pour être reconnu comme la mère telle que le cou ou la tête.
  • Pour les oiseaux nidicoles, la période d’imprégnation est plus longue. En effet à la naissance, les oisillons sont aveugles, ils ne peuvent donc pas se référer à modèle par la vue. Pour ces espèces, l’odorat est très peu important dans l’imprégnation, elles se repèrent donc plus à la voix (chant) et à l’apport de nourriture.
  • L’imprégnation chez les mammifères fonctionne de la même façon que chez les oiseaux nidicoles. Cependant, ils sont plus sensibles aux odeurs et aux touchés. Qui sont très important dans le processus d’imprégnation.
  • L’imprégnation peut avoir de graves conséquences sur la faune sauvages tel que :
    Des problèmes de dépendance à l’homme : l’animal n’arrive plus à vivre par lui-même, il a besoin de l’intervention de l’homme pour sa survie (exemple : se nourrir). Des problèmes pour la reproduction : l’animal ne trouve pas de partenaire sexuel soit parce qu’il prend l’homme comme partenaire soit parce qu’il n’arrive pas à faire la cour au partenaire de son espèce.Peur, agressions, voire prédation par ses congénères : un animal imprégné ne possède pas les mêmes caractéristiques comportementales et olfactives que ces semblables. Il est donc considéré comme un intru voire comme une proie par le groupe.
    Pas de communication avec ses congénères : un animal imprégné n’a pas intégré les codes sociaux de son espèce dû à sa trop grande proximité avec une autre espèce. Il ne pourra pas communiquer avec ses semblables efficacement.

Toutes ces conséquences amènent les animaux imprégnés a ne plus savoir se débrouiller, un animal imprégné n’est donc plus viable à l’état sauvage.
C’est pour cela que le rôle des centres de soins est important. En effet, des milliers d’animaux passent entre les mains des soigneurs faunes sauvages, sur des plus ou moins longues périodes et pour des dizaines d’espèces différentes : des mammifères, des rapaces nocturnes, diurnes etc…

Il est donc primordial pour nous d’adapter nos différentes techniques de soins et de réhabilitation pour éviter toute imprégnation de nos petits protégés. Par exemple, un vautour imprégné se rapprocherait de l’humain lors de son retour à la nature, ce qui serait préjudiciable pour lui. Un comportement comme cela engendre un danger pour l’animal et pour les populations humaines du secteur.

Nous réduisons les contacts un maximum de l’entrée jusqu’à la remise en liberté de l’animal : pas de caresses, de mot doux, de petits noms etc…

Les animaux sont donc mis à l’écart pour éviter de nous voir, de nous entendre.
Les passages entre les volières sont réduit au strict minimum, les nourrissages effectués plus rapidement possible, des brises vues sont placés sur les ouvertures de volières…
Des tenues particulières sont utilisées pour certaines mammifères comme les renards, pour “casser” la bipédie humaine qui est reconnaissable dans le règne animal, éviter qu’ils s’habituent à notre odeur.

Il ne faut donc pas s’improviser soigneur ! En cas de découverte d’un animal en détresse, il est impératif et obligatoire de faire appel à un centre de soins pour bénéficier de conseils précieux et de le transférer au plus vite vers la structure la plus proche !

Le cerf, prince de la forêt

Le cerf a une image symbolique forte à l’égal du lion ou de l’ours. Il est surnommé le « prince des forêts » et fait donc parti de la « royauté animale ». De plus au moyen âge, le cerf était une représentation de la pureté, de l’innocence et de la sainteté en plus de l’idée christique qu’il représentait.
Le cerf élaphe de son nom Cervus elaphanus est un mammifère de la famille des cervidés comme les chevreuils, les élans ou les rennes. Cette espèce se divise en huit sous-espèces nommées selon leur pays d’habitation.

Les cerfs possèdent un pelage ras de couleur qui varient selon la saison et les individus mais reste dans les tons brun-roux en été et gris-brun en hiver. Les mâles sont plus imposants que les femelles et peuvent peser entre 170 et 250 kg. Les femelles plus petites atteignent les 90 à 130 kg. Ils peuvent faire 1.20 à 1.50m de hauteur au garrot.

Les mâles sont pourvus de bois qui commence à pousser vers l’âge de 9 mois à 1 an. Cette ramure tombe chaque hiver et repousse au printemps. Sa taille augmente à chaque repousse et atteint son apogée vers 8 à 10 ans et diminuent vers 12 à 15 ans.

Les cerfs et les biches sont des animaux diurnes et nocturnes, ils se nourrissent à l’aube et au crépuscule à des endroits différents selon le sexe. Les femelles vivent en hardes matriarcales avec les petits de moins de 2 ans. Les mâles peuvent aussi vivre en hardes dîtes « lâches » car ils se séparent la saison du rut venue ou de façon totalement solitaire.

 

Les cerfs vivent dans les épaisses forêts de conifères et/ou de feuillus indifféremment. Ils sont sédentaires. Leur territoire peut aller de centaines d’hectares pour les femelles composés de zones de protection diurne et des zones d’alimentation. Ce territoire s’étend sur des milliers d’hectare pour le mâle et est constitué des zones de rut et des zones de repousses de bois. Les cerfs ont conquis 51% de la superficie totale des forêts française.

Ces animaux sont herbivores, leur alimentation se composent d’herbacées, de petits ligneux, de céréales et de pousse d’arbres lors de la belle saison. En hiver, ils se nourrissent essentiellement d’écorces et de rameaux.

Les cerfs font partis des espèces chassables, la quantité d’individu chassé est déterminé par un plan de chasse qui permet s’il est respecté de maintenir les populations équilibrées. Cette technique est malheureusement obligatoire car le cerf n’a plus de prédateur dû à leur disparition.

La reproduction

La période de reproduction des cerfs se nomme le rut. Il dure de septembre à mi-octobre. Pendant cette période les marquages sont très fréquents et le mâle pousse des cris rauques et puissants appelés « Brâme ».

Les brâmes peuvent être de différentes sorte : de triomphe ou de défi par exemple. Le mâle fait aussi une parade au femelle en tenant sa tête haute et en exhibant sa nuque.

La gestation se fait pendant 230 à 240 jours. Le faon nait entre Mai et Juin, il y a en moyenne un faon par biche et par an. Les petits sont reconnaissables à leur pelage roux tacheté de blanc qui disparait au bout de 3 mois.

Les petits sont nommés « faons » jusqu’à leur 6 mois indifféremment de leur sexe. Par la suite, les femelles sont nommées « bichettes » jusqu’à leur 2 ans.

Les mâles sont nommés « hères » de leur 6 à 12 mois, puis ils sont nommés « Daguet » jusqu’à leur 2 ans.

Hiboux, Ducs de la nuit

 

Mais pourquoi dit-on duc ?

Les hiboux en Grèce Antique étaient connus pour être des êtres sages et étaient très respectés, ce qui n’est pas sans rappeler la position que pouvaient avoir les ducs au près du peuple au Moyen-âge. Cette hypothèse n’est qu’une des mutiples explications possibles !

Une grande famille : Ces trois espèces de hiboux présentes sur le territoire français font partie d’une même et grande famille : les Strigiformes. Cette famille comprend 26 genres et 221 espèces. Dans ces différents genres et espèces se trouvent le Grand-Duc d’Europe (Bubo Bubo), le hiboux Moyen-Duc (Asio otus) et le Petit-Duc Scops (Otus Scops). Ces trois rapaces nocturnes possèdent un plumage cryptique qui leur permet de se fondre dans leur habitat en journée. Ils possèdent aussi des aigrettes érectiles qui ne sont pas leurs oreilles mais qui servent à connaître leur humeur, ce sont donc que des plumes d’ornements.

Une différence de taille : Ces trois hiboux ont des tailles et des physiologies très distinctes : Le hibou grand-duc est le plus grand rapace nocturne d’Europe, il est deux fois plus gros qu’une chouette hulotte ! Il peut faire 61 cm de long pour les mâles et 67 cm de long pour les femelles en moyenne et son envergure varie de 157 à 168 cm. Son plumage dorsal est de couleur brun-roux barré et tacheté de sombre, le plumage ventral est chamois-roux moins marqué par des tâches noirs mis à part sa poitrine.

Le hibou Moyen-duc a une taille moyenne, il peut faire 35 à 39 cm de long. En vol, ce hibou peut être confondu avec le hibou des marais ; mais ce dernier est plus pâle que le moyen-duc. Asio Otus a un plumage dorsal pouvant aller du roux-jaunâtre au gris-brun, rayé et tacheté de sombre. Son disque facial est blanc-roux cerné de noir et comporte une forme de V en son centre. Enfin, le hibou petit-duc Scops est de petite taille, il fait environ 20 cm de long, il fait peu près la taille d’un merle. Il a une silhouette svelte et droite, son plumage est de couleur brun-roux ou brun-gris, il possède des bandes scapulaires blanches et son ventre est de couleur chair. Ces disques faciaux sont pâles aux contours som peu près la taille d’un merle. Il a une silhouette svelte et droite, son plumage est de couleur brun-roux ou brun-gris, il possède des bandes scapulaires blanches et son ventre est de couleur chair. Ces disques faciaux sont pâles aux contours sombres.

Milieux de vie : Ces trois oiseaux aiment vivre dans des milieux ouverts ou semi-ouvert, mais chacun à ses petites préférences en matière de nid. Les hiboux petit et Moyen-duc privilégient les espaces dégagés où ils peuvent trouver des perchoirs (feuillus pour le petit-duc et conifères pour le Moyen-duc). Le hibou petit-duc peut aussi sans problème vivre dans les parcs ou jardins à proximité de l’homme. Pour ce qui est du hibou grand-duc, il se trouvera plus dans les reliefs.

Alimentation et chasse : En tenant compte de leur différence de taille, leur alimentation ne peut qu’être propre à chacun. L’imposant Grand-duc a un faible pour les rongeurs mais peut se contenter de mammifères de toutes tailles et de petits oiseaux en fonction de la disponibilité et de la période. C‘est aussi un super-prédateur, c‘est à dire qu‘il se trouve, une fois à l‘âge adulte, au sommet de la chaîne alimentaire et n‘est la proie d‘aucune autres espèce animale.

Le hibou Moyen-Duc est un prédateur spécialiste des rongeurs surtout les campagnols, un adulte seul peut consommer jusqu‘à 1800 rongeurs par an ! Le Petit-Duc Scops se nourrit d’Arthropodes (sauterelles, criquets, araignées…) mais aussi de petits rongeurs à l’occasion. Ces trois hiboux ont plusieurs modes de chasse : à l’affut, à pied, voire en vol pour les Grand et Moyen duc ou en rase-motte uniquement pour le Grand-Duc.

Nidification et petits : Les hiboux Grand-Ducs sont des nicheurs cavicoles comme le Petit-Duc Scops. Les couples se forment en Octobre et les nids commencent à être construits en Mars. La femelle pond 2 à 4 œufs blancs, puis elle couve durant 32 à 37 jours, les petits deviendront autonomes au bout de 20 à 24 semaines. Les poussins de Grand-Duc sont blancs et duveteux, arrivés au stade de juvéniles, leur plumage est semblable à l’adulte mais est plus clair et ils ne possèdent pas d’aigrettes. Les Petit-Duc ne préparent pas de nid et nichent durant les mois de Mai à Juillet pendant lesquelles la femelle pond 3 à 5 œufs. La couvaison dure 24 à 25 jours et les petits prennent leur premier envol au bout de 22 à 25 jours. Le juvénile de Petit-Duc Scops a un plumage moins marqué que l’adulte et ses yeux sont jaune-verts. Les Moyen-Ducs sont des nicheurs arboricoles, ils ne font pas de nid non plus mais utilisent des nids de corvidés abandonnés. La période de reproduction a lieu entre Mars et Avril, la femelle pond en moyenne 5 œufs et la couvaison durera 28 jours. Les juvéniles sont duveteux de couleur grise avec une face noire.

Effraie ou hulotte ?

 

Un mois de “FOU” à Hegalaldia

 

 

Les tempêtes Ciaran et Domingos ont ramené un bon nombre de Fou de Bassan sur la structure. C’est l’occasion de vous parler un peu de cette espèce ! On peut le retrouver en Amérique Centrale et du Nord, en Europe et en Afrique.

L’été, il se rapproche des côtes pour rejoindre sa colonie : c’est le moment de la reproduction. Il est connu pour être en couple à vie, mais des études montrent qu’il tend à changer de partenaire si les conditions sont difficiles, pour maximiser ses chances.

Les colonies se situent sur des falaises, qui aident pour le décollage. Les couples regagnent la colonie vers la fin janvier, début février. Ils fabriquent le nid en s’aidant d’algues, de morceaux de bois flottés et d’autres débris.

Pour la reproduction, des parades nuptiales sont observées ! La femelle pondra ensuite un œuf, vers le mois d’avril, début mai qu’elle couvera à l’aide de ses pattes palmées, n’ayant pas de plaques incubatrices. C’est pour cela que la coquille est plus épaisse : pour résister au poids. Elle couve l’œuf durant une quarantaine de jours à peu près. Chaque couple possède son nid, qu’il n’hésite pas à défendre si un congénère s’approche trop près.

A la naissance, la peau du poussin est toute noire, il mettra quelques jours avant de voir apparaitre un duvet blanc qui lui tiendra chaud, duvet qui restera quelques semaines avant l’apparition des premières plumes noires, caractéristique des juvéniles. Il sera nourri durant environ 3 mois par ses parents, jusqu’à environ 4 kilos. Pour se nourrir, il prend directement dans la bouche de ses parents.

Les adultes arborent un beau plumage blanc avec le bout des ailes noires et une tête jaune. Les immatures et juvéniles sont reconnaissables avec un plumage noir moucheté de blanc, qui s’éclaircit au fur et à mesure.

Il quittera donc la colonie pour rester en mer, le temps de perdre du poids et de peaufiner son vol. Le taux de survie des jeunes est très faible : environ 80% meurent dans la première année.

Pour le vol, c’est un très bon planeur si les vents sont favorables, il peut effectuer des dizaines de kilomètres. Si la brise est absente, son vol est relativement lourd. Il est obligé de couvrir des grandes distances pour se nourrir, ayant un régime alimentaire piscivore : sprat, sardine etc.

Sa technique de chasse est bien rodée : il prend de la hauteur pour trouver les bancs de poissons, cela peut aller jusqu’à environ 30 mètres et ensuite descend en piqué comme un avion à environ 100 km/h pour descendre à quelques mètres de profondeur. Son nom provient de l’étonnement des marins qui observaient cet oiseau descendre comme un fou pour s’écraser dans l’eau.

 

Les menaces pour les Fous de Bassan sont nombreuses : surpêche, pollution plastique, la disparition des côtes sauvages, le dérangement.

La grippe aviaire a également fortement impacté cette espèce ces dernières années, les nids très proches sur les colonies favorisent la contamination des individus. Les comptages en 2023 et 2024 permettront d’évaluer l’impact de la maladie ! Après le passage de la grippe aviaire, beaucoup de ces oiseaux ce sont retrouvés avec les yeux noirs. Des chercheurs pensent que c’est un changement physoliogique lié au H5N1. Nous constatons cela régulièrement lors des accueils au centre. Ils ne sont pas handicapés pour autant.

Depuis le début du mauvais temps, ce n’est pas moins de 24 individus accueillis sur le centre ! Ils ont été retrouvés sur les côtes ou un peu plus dans les terres complétement affaiblis. Les vents violents et la forte houle les obligent à se rabattre sur la terre ferme.

Nous faisons alors tout pour les stabiliser : remonter la température, les alimenter et les hydrater. . Une fois l’état de santé un peu plus stable, nous les passons dans nos piscines pour qu’ils s’exercent tranquillement. Cela est important pour éviter la fonte musculaire, mais aussi pour le mental de l’oiseau. La détention créer beaucoup de stress pour cette espèce.

Regardez sur nos réseaux, nous partagerons des petites vidéos de nos amis à plumes !

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