Cas d’un jeune mammifère / oisillon
L’élevage
Selon l’âge, l’espèce et le diagnostic établi, nous mettons en place un protocole de soins pour l’animal, qui évoluera en fonction de la prise de poids journalière et de son état général.
Il est préférable qu’un animal ne soit pas isolé : si nous avons un individu de la même espèce et d’un âge similaire, nous essayons de les mettre ensemble pour améliorer les conditions de détention et diminuer leur stress et l’imprégnation (animal qui s’habitue à la présence humaine). Nous ne manipulons les animaux que lorsque cela est nécessaire et limitons le contact : pas de caresse ni de mot doux !
Les soins et les nourrissages sont effectués dans le calme avec le maximum de minutie et d’hygiène. Pendant cette phase d’élevage, les animaux sont en général en salle de stabilisation n°2 où la température ne descend pas en dessous des 25°C. Pour les plus petits nous avons une éleveuse et des tapis chauffant.
Ils passent ensuite en pièce non chauffée (stabilisation n°1) où ils vont apprendre à réguler leur température et leur alimentation. A ce stade, les nourrissages à la main s’espacent et ils doivent apprendre à se nourrir seul.
Lorsque les animaux mangent seul, ils peuvent aller à l’extérieur.
La réhabilitation à l’extérieur
Dans le parc du Centre Hegalaldia, chaque enclos et volière est aménagé en fonction de l’animal accueilli : cachettes, perchoirs, branchage, cordes, nids, etc.
Les hérissons, lapins, lièvres… iront dans l’enclos à hérissons, entièrement grillagé.
Les écureuils se verront attribué un espace plus grand pour favoriser l’apprentissage à l’escalade.
Les oiseaux iront en volière.
Une fois chaque animal à sa place, nous nous contentons du passage journalier pour les nourrir et contrôler leur état de santé : c’est le stade où l’animal doit reconsidérer l’homme comme étant un prédateur afin qu’il se cache en le voyant arriver.
Relâché au taquet
Une fois que l’animal est apte à se débrouiller seul dans la nature et qu’il a une distance de fuite suffisante (crainte de l’homme), nous le lâchons « au taquet ». Cette méthode consiste à ouvrir l’enclos et à le laisser sortir lorsqu’il le désire, car cela lui permet de se familiariser avec l’environnement extérieur et s’habituer aux odeurs.
Nous faisons un apport de nourriture le temps nécessaire, variable selon les espèces, car s’il n’arrive pas à se nourrir il sait qu’il pourra revenir à cet endroit. Au fil du temps la nourriture sera de moins en moins mangée, nous pourrons alors diminuer l’apport de nourriture jusqu’à son arrêt complet. L’animal se débrouille enfin seul dans la nature. Mission réussie !
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