Animaux blessés, que faire ?
Contacter un centre de soins
Avant toute intervention, il est préférable de contacter un centre de soins afin d’être conseillé au mieux. Pour en connaître les coordonnées, nous vous invitons à cliquer ICI où vous pourrez trouver tous les centres de soins du pays grâce à notre carte interactive.
Si vous êtes dans les Pyrénées-Atlantiques, le sud des Landes ou dans des Hautes-Pyrénées, contactez le centre de soins de la faune sauvage de l’association Hegalaldia, joignable au 05 59 43 08 51 ou au 06 76 83 13 31. Nous assurons une permanence téléphonique 7j/7 de 8h à 18h en période hivernale et de 8h à 20h en période estivale.
Si vous êtes en déplacement et que vous n’avez aucun moyen de trouver le centre le plus proche, n’hésitez pas à vous rapprocher de nous pour que nous puissions vous rediriger vers un autre centre. N’hésitez pas également à enregistrer le numéro du centre de soins le plus proche de chez vous dans votre téléphone !
Comment savoir si je dois agir ?
• OISEAU : il ne vole pas. Un oiseau qui ne vole pas a certainement une blessure, même non visible, et pour lui, ne pas pouvoir voler le confronte à certains dangers comme la prédation, la route ou encore le fait de ne pas pouvoir s’alimenter correctement.
• HÉRISSON : s’il est sorti en pleine journée, cela peut être dû au fait qu’il a été dérangé de sa cachette, mais généralement c’est un hérisson en détresse. A l’approche de l’hiver, nous accueillons tous les hérissons de moins de 650 grammes car en dessous de ce poids, ils n’ont que très peu de chances de passer l’hiver.
• JEUNES : s’il n’y a aucun danger immédiat (route, prédateur…), le mieux est de le surveiller durant quelques heures afin de voir si les parents reviennent. Certaines espèces ont tendance à s’éloigner de leurs parents, à tenter un envol du nid, mais les parents s’en occupent toujours. C’est notamment le cas des Chouettes hulottes ou des Merles noirs. Si le jeune paraît blessé, qu’il y a un danger potentiel à proximité ou que vous n’avez aucun signe des parents, vous pouvez le récupérer pour le confier à un centre de soins.
• VAUTOUR : il peut s’agir d’un jeune ayant seulement raté son envol et qui va repartir dans les minutes/heures qui suivent. Attention à ne pas s’approcher de trop près ! S’il est blessé ou en état de faiblesse, on vous demandera si vous pouvez rester pour le surveiller le temps que nous trouvions une solution pour qu’une personne se rende sur place.
• CHAUVE-SOURIS : ne surtout pas la manipuler à mains nues ! Contactez un centre de soins avant de faire quoi que ce soit !
• L’ANIMAL SE LAISSE APPROCHER : cela peut être synonyme de blessure ou de faiblesse importante.
• BLESSURE APPARENTE : cela nécessite des soins spécifiques que seul un centre de soins peut lui apporter.
Comment attraper et conditionner l’animal ?
1. On prend une serviette assez épaisse (surtout pour un hérisson) et on se place derrière l’animal
2.On recouvre l’animal de la serviette, même la tête ! Être dans l’obscurité diminue le stress des animaux sauvages.
3. Pour l’attraper, si c’est un oiseau, on plaque délicatement ses ailes contre son corps pour éviter de le blesser et on le tient fermement, sans trop le serrer.
4. On le place dans un carton adapté et fermé, et on y fait des trous pour que l’air puisse circuler. Un carton trop grand peut causer des blessures à l’animal s’il se débat à l’intérieur. On n’hésite pas à placer un torchon ou une serviette au fond pour qu’il soit plus à l’aise et cela permet aux mammifères de se cacher.
5. On place une bouteille sous la serviette, remplie d’eau chaude (non bouillante), afin de réchauffer l’animal. Après un traumatisme, un animal sauvage peut tomber en hypothermie, lui apporter une source de chaleur peut lui sauver la vie.
6. On laisse le carton dans un lieu calme et, si possible, à l’abri de la lumière.
Si l’animal présente des pontes de mouches ou asticots : ne surtout pas lui rajouter de bouillotte, cette dernière ne fera que développer les pontes plus rapidement. En revanche, on peut prendre une pince à épiler pour les lui retirer, cela peut le sauver.
Les choses à ne pas faire
• Donner à manger ou à boire à l’animal : si l’animal est en hypothermie, son système digestif ne fonctionne plus aussi bien, le faire manger peut donc aggraver son état, voire le condamner.
• Regarder sur internet : n’importe qui peut marquer ce qu’il veut sur internet. Les centres de soins ont du personnel qualifié et seront les plus à même de répondre à vos questions et vous donner des conseils.
• Déplacer un nid habité : si l’arbre ou la haie qui doit être abattu est habité par un nid (notamment le nid d’une espèce protégé) il est interdit de le déplacer. Si l’arbre a déjà été abattu et que vous vous apercevez du nid trop tard, il faut essayer de remettre le nid dans un endroit sécurisé aussi près que possible de l’ancien.
• Exposer l’animal et le montrer à tout le monde : cela stresse l’animal et aggrave son état. De plus, certains animaux sont plus cardiaques que d’autres. Même en centre de soins nous essayons de manipuler le moins possible les animaux.
• S’amuser avec l’animal : un animal domestique peut avoir un comportement inattendu, c’est d’autant plus vrai pour un animal sauvage qui perçoit l’Homme comme un prédateur.
• Garder le bec d’un oiseau fermé : certains oiseaux sont dépourvus de narines et respirent donc par le bec. Leur fermer le bec, que cela soit avec une corde ou un tissu, peut mener à une asphyxie et donc à la mort de l’oiseau.
• Mettre l’animal dans un sac plastique : au-delà du fait que cela ne soit pas agréable pour l’animal, cela peut le faire suffoquer. De plus, un carton est plus sûr, le plastique pouvant être déchiré par l’animal.
• Garder l’animal plusieurs jours ou semaines et ne pas contacter de centre de soins : chaque espèce a besoin d’une attention spécifique ainsi qu’un environnement et de la nourriture adaptés. Le personnel des centres de soins a suivi des formations pour apprendre tout cela. De plus, la détention d’un animal sauvage nécessite des autorisations. Sans ces dernières, un particulier peut écoper d’une peine de prison allant jusqu’à 6 mois et d’une amende maximale de 9000€.