Un oiseau marin

Il faut savoir qu’il existe de nombreuses espèces d’oiseaux ; les oiseaux côtiers comme les goélands, les mouettes, … mais aussi des espèces dites « pélagiques » (vivent exclusivement au grand large) comme le Fous de Bassan, Grand Labbe, le Guillemots de Troïl, Macareux Moine, … Ces derniers lutterons jusqu’au bout afin de rester au large : lorsqu’ils sont sur nos côtes, c’est que l’oiseau est très affaibli.
Les principales causes d’accueils sont :

• La surpêche : les ressources alimentaires sont de plus en plus rares.
• Petites marées noires : les navires dégazent régulièrement leurs cuves et les oiseaux se retrouvent mazoutés.
• Pollutions : hameçons, fils et filets de pêche font beaucoup de dégâts.
• Réchauffement climatique : les violentes tempêtes successives affaiblissent les oiseaux.

Fou de Bassan blessé à l’aile par un hameçon

À savoir sur les oiseaux pélagiques

Lorsqu’un oiseau marin pélagique arrive sur le centre, il n’a généralement pas mangé depuis plusieurs jours, et il n’a pas suffisamment d’énergie pour maintenir son corps à bonne température : il est en hypothermie.

Leur captivité est très délicate. Deux facteurs sont à prendre en compte :

Stress : en effet les oiseaux pélagiques ne sont pas habitués à voir, ou entendre l’Homme : leur état de stress sera au maximum. Ce stress affaibli d’autant plus les oiseaux et nous risquons à tout moment des crises cardiaques. Un oiseau marin stressé aura de forts risques de développer une maladie très contagieuse appelée Aspergillose,  condamnant tous les oiseaux marins du centre et risquée pour les Hommes.

Moral : un oiseau vivant 24h/24 au grand large, qui se retrouve du jour au lendemain enfermé dans un bâtiment, va déprimer et aura tendance à se laisser mourir.

Conditionnement

Les oiseaux marins sont maintenus dans des aquilux, posés sur des trampolines. Ce conditionnement est indispensable pour éviter l’éclatement des palmes et tarses : en effet leurs pattes ne sont pas faites pour rester sur un sol dur trop longtemps.

Lavage

Lorsqu’un oiseau marin est sale (mazoute, graisse de poisson ou fiente), il perd son étanchéité et ne peut plus nager. Dans ce cas, le lavage est indispensable avant la réhabilitation.

Mais avant, l’animal doit être en parfaite condition physique : stabilisé en poids, en température… En effet, cette stressante étape augmentera considérablement son rythme cardiaque : le cœur risque de s’arrêter à tout moment. Plus un animal est faible, moins son cœur est solide.

ATTENTION : le lavage doit toujours être effectué par un professionnel formé au préalable. Un mauvais lavage provoque des dégâts irrémédiables sur la structure du plumage, ce qui revient à condamner l’oiseau. On ne frotte jamais une plume !

Ensuite, l’animal est séché. Pendant ce temps, à l’aide de ses glandes, il se fabriquera une graisse qu’il étalera sur son plumage, afin de récupérer son imperméabilité.

La réhabilitation en piscine

Cette phase doit être surveillée de près afin de vérifier l’étanchéité de l’oiseau. Les individus n’ayant pas une imperméabilité parfaite continueront de se lisser les plumes.

Nous avons plusieurs piscines munies de puissantes pompes afin d’éliminer toutes les impuretés de l’eau qui pourraient nuire à l’imperméabilité de l’oiseau.

Prise de sang et relâché

Dès qu’un oiseau marin est apte à être relâché et que la météo le permet, il ne faut pas attendre. Nous faisons une prise de sang pour vérifier le taux de globules rouges.

Si ce taux n’est pas suffisant, le taux d’oxygène ne le sera pas non plus. L’oiseau sera alors incapable de se nourrir : il ne pourra pas aller suffisamment profondément dans l’eau pour pêcher. Dans ce cas nous reportons le lâcher à plus tard. Si ce taux est suffisant, direction la plage après avoir mis un petit message sur notre Facebook pour vous convier à assister à ce magnifique moment ensemble !

Consultez le calendrier des évènements pour ne pas rater les relâchés des animaux du centre.